Église paroissiale Saint-Symphorien

France > Nouvelle-Aquitaine > Gironde > Cussac-Fort-Médoc

L'ancienne église Saint-Symphorien de Cussac se trouvait à l'origine au lieu-dit Vieux-Cussac, à l'emplacement de la place actuelle du Moulinat. En 1839, elle est signalée en mauvais état (toiture) puis en 1847 décrite comme "étant très ancienne, sans toutefois aucun mérite pour fait d´architecture". Un plan dressé en 1853 permet d'en connaître le plan : elle était organisée selon une nef unique, probablement orientée, avec un clocher de 11 m de haut à l'ouest, un porche et une sacristie greffés sur la façade sud et le chœur à pans coupés à l'est.

En 1847, une pétition d'habitants demande que l'église soit déplacée au centre de la commune, au village de Moneins. Le maire sollicite l'architecte G. J. Grellet pour des plans et devis. A la suite de leur rejet en 1856, un autre architecte, A. Labbé, propose en 1857 de nouveaux plans et devis, acceptés en 1859. En novembre 1859, l'église est en cours de construction. En novembre 1860 restent à réaliser les portes, vitrage avec leurs ferrures, carrelage et sacristie.

En 1863, l'église est terminée mais des malfaçons entraînent une action contre l'entrepreneur Bourdichon et l'architecte Labbé. En 1877, plusieurs parties de l'église de Cussac sont en mauvais état, notamment la sacristie construite au nord et souffrant de l'humidité. En 1894 des plans d'agrandissement de l'église sont proposés par le curé.

Plusieurs dates portées repérées dans le bâtiment montrent que le décor peint, signé C. Labeyrie, est terminé en 1890. La grille des fonts est signée de Larauza à Soussans. Les vitraux sont réalisés entre 1866 et 1929 par plusieurs peintres-verriers : Joseph Villiet, Henri Feur, Dagrand, Henri Curcier.

Périodes

Principale : 3e quart 19e siècle

Secondaire : 4e quart 19e siècle

Dates

1857, daté par source

1890, porte la date

Auteurs Auteur : Bourdichon, entrepreneur (attribution par source)
Auteur : Trellet, charpentier (attribution par source)
Auteur : Curcier Henri

Peintre-verrier bordelais, en activité dans les années 1850 à l'adresse 19, rue Vital-Carles.

, peintre-verrier (attribution par source)
Auteur : Maison Delmas

Maison Delmas, verrier à Bordeaux : raison sociale de la fabrique après la mort de son fondateur, Léon Delmas (1877-1920). L'atelier est alors dirigé par Élie Caillaud (Compreignac, Haute-Vienne, 1883 - Bordeaux, 1965), successeur de Delmas, qui déplace le siège de l'entreprise au 27, rue du Quai-Bourgeois, jusqu'en 1933.

, peintre-verrier (attribution par source)
Auteur : Feur Henri

Pierre-Henri Feur (Bordeaux, 18 juillet 1837 - Bordeaux, 18 mai 1926), verrier à Bordeaux, élève et successeur de Joseph Villiet (1823-1877), dont il hérite le fonds d'atelier par contrat avec sa veuve le 15 août 1877. De son mariage avec Marie Bazanac (21 mars 1868) naît un fils, Marcel Feur (1872-1934), qui lui succède en 1908.

, peintre-verrier (attribution par source)
Auteur : Labeyrie C.

Attesté en Médoc à la fin du 19e siècle.

, peintre (signature)
Auteur : Larauza

Installé à Soussans en Médoc à la fin du 19e siècle.

, ferronnier (signature)
Auteur : Villiet Joseph

Joseph Villiet, peintre-verrier bordelais. En 1841, il entre dans l'atelier de peintre-verrier d'Émile Thibaud et d'Étienne Thevenot, à Clermont-Ferrand. En mai 1851, il demande au peintre-verrier Laurent-Charles Maréchal de Metz de travailler dans son atelier. Devant son refus, il décide en juillet 1852 de s'installer à Bordeaux avec une recommandation de l'évêque de Clermont pour Mgr Donnet.

, peintre-verrier (attribution par source)
Auteur : Labbé Pierre-Auguste

Architecte du département de la Gironde à partir de 1855. Il eut 4 fils et une fille. Deux de ses fils sont également architectes : Jean-Louis, né en 1847, et Pierre-Albert, né en 1848.

, architecte (attribution par source)
Auteur : Dagrant ou Dagrand Gustave-Pierre

Peintre-verrier né à Bordeaux (51, chemin du Sablonnat) le 15 septembre 1839 et mort dans la même ville le 21 septembre 1915 ; fils de Jean Dagrant, plâtrier, et de Jeanne Sallette ; marié à Bordeaux, le 3 octobre 1863, à Jeanne-Eugénie Chartier, sœur de Jean-Georges Chartier, peintre-verrier. Il en eut sept enfants, dont trois peintres-verriers qui lui succédèrent, Maurice (1870-1951), Charles (1876-1938) et Victor (1879-1925), et une fille qui épousa Albert Borel, son principal collaborateur. Né Pierre-Gustave Dagrant, le verrier changea son nom en Gustave-Pierre Dagrand entre 1864 et 1889, avant de reprendre, par jugement du tribunal de première instance de Bordeaux du 19 juillet 1889, son nom d'origine avec la graphie Dagrant. D'abord actif à Bayonne (où ses parents possédaient une propriété), il y fonde un premier atelier en 1864, puis crée en 1873-1874 un second atelier à Bordeaux (7, cours Saint-Jean, actuel cours de la Marne), ville où il s'installe définitivement par la suite.

, peintre-verrier (signature)

L'église, orientée, présente un plan allongé composé d'un clocher-porche, d'une nef à trois vaisseaux avec 4 travées, et d'une abside d'une travée avec un chœur à cinq pans. La tour de clocher de plan carré présente deux étages, dont l'un percé de baies géminées avec abat-vent, et est surmontée d'une flèche polygonale en pierre dotée de lucarnes. L'ensemble de la nef est couvert d'un toit à longs pans tandis que les bas-côtés, plus bas, sont coiffés d'appentis, soulignés par des corniches à modillons. Ils sont percés de baies en arc brisé séparées par des contreforts. Les parties hautes de l’abside sont ouvertes d'oculus polylobés. Des annexes en rez-de-chaussée entourent le chœur et abritent notamment la sacristie. A l'intérieur, le porche donne accès par un escalier en vis à la tribune puis au clocher. La travée nord abrite les fonts baptismaux. La nef composée de 4 travées et 3 vaisseaux présente de grandes arcades brisées reposant sur des piliers à colonnes engagées qui soutiennent les voûtes à croisées d'ogives. Ces arcades sont surmontées de baies en arc brisé tandis que les bas-côtés sont éclairés de baies brisées munies de verrières à personnage. La dernière travée du bas-côté sud abrite un autel dédié au Sacré-Cœur, éclairé par une baie géminée. Côté nord, l'autel secondaire est dédié à la Vierge. Le chœur composé d'une travée et doté d'une abside à 5 pans est éclairé par des verrières à arc brisé surmontées d'oculi polylobés. Un décor peint soigné, présentant notamment des bustes d'anges portant des phylactères, orne l'ensemble des murs au-dessus des stalles en bois.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

  2. Mise en oeuvre : pierre de taille

Toits
  1. tuile creuse
Plans

plan allongé

Étages

3 vaisseaux

Couvrements
  1. voûte d'ogives voûte à nervures multiples
Couvertures
  1. Type de couverture : flèche en maçonnerie

  2. Forme de la couverture : toit à longs pans

  3. Forme de la couverture : flèche polygonale

  4. Forme de la couverture : appentis

  5. Partie de toit : croupe

Escaliers
  1. Emplacement : escalier demi-hors-oeuvre

    Forme : escalier en vis

Décors/Technique
  1. ferronnerie
  2. sculpture
  3. vitrail
  4. peinture

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Gironde , Cussac-Fort-Médoc , avenue du Haut-Médoc

Milieu d'implantation: en village

Cadastre: 1826 A2 2452, 2010 ZA 89

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